Cest notre jeune Maryse qui a ouvert le feu
Cest notre
jeune Maryse qui a ouvert le feu
Aéroport
dAbidjan Welcome Bienvenue Ayaolhidja.
Première
impression : Ca grouillait ! Oubliée la distance entre les corps dont
on avait lhabitude, lair climatisé. Les relations climatisées et aseptiques,
imbuvables cocktails parfois dindifférence et de mépris.
Pour la première
fois, limpression de faire partie dun même corps, moite, suintant.
Une lourdeur
dans lair et une obscurité qui pesait car linconnu était au bout du couloir.
Passé cette sortie de laéroport, on naurait plus aucun lien avec nos repères.
Vérification des
passeports et des visas, attente, tentative de récupération des bagages,
regroupement, et puis attente encore, dans le brouhaha. Et paradoxalement un
silence intérieur aussi.
Et nous sommes
sortis finalement.
Un peu dair
enfin, tiède et puis, quelques silhouettes qui se détachent du fond obscur.
Une odeur de
chocolat. Odeur bénie !!!
Et le car nous
emmène, toutes fenêtres ouvertes, avec lair doux flottant au-dedans, nous
emmenant au dehors, portés sur leffluve du cacao, lesprit libre, évadé,
voguant et divaguant
On se voit tout
à coup sur un vélo qui passe, on pédale à contre-sens, puis on sarrête goûter
la mixture bouillonnante sur un feu au bord de la route.
Les gens sont
des inconnus. Mais se faufilent dans notre espace, et ils imprègnent notre
mémoire.
Et dans le bus,
on ne trouve plus trop rien à se dire.
Et quon se
connaisse na plus vraiment dimportance.
On est là.